Le frère Claude BEGUIN
est entré dans la paix de Dieu
à CONDÉ sur SARTHE, chez son frère, âgé de 66 ans.
Claude BEGUIN est né à Condé-sur-Sarthe (Orne) le 4 novembre 1944. Après des études au Séminaire séraphique de Dinard, il est entré au noviciat des Capucins du Mans le 30 août 1964 et a émis ses premiers vœux le 8 septembre 1965 sous le nom de Fr. Claude-François. De 1967 à 1972, il a été étudiant à la Faculté de théologie catholique de l’Université de Strasbourg et membre de la petite Fraternité de la rue des Serruriers. Il a choisi cette insertion pour avoir une vie plus proche des gens et s’engager totalement lui-même au service de Dieu et de ses frères. "Cela permet une prise de responsabilité plus grande et une vie fraternelle plus profonde."
En 1972, il est nommé en stage de pastorale et de catéchèse à la Fraternité de Neung-sur-Beuvron (Loir et Cher) selon son souhait d’exercer un ministère en milieu rural à défaut d’être missionnaire en pays étranger. Il y est ordonné prêtre par l’évêque de Blois le 29 avril 1973. De juillet 1976 à 1983, il est membre de la Fraternité ouvrière du Mans. Il trouve un travail dans une entreprise de nettoyage : on les appelle les « Diables rouges » à cause de leur tenue rouge. Les conditions de travail sont pénibles. Claude fait ensuite un stage de tourneur : il sort premier de sa promotion et trouve un travail dans une petite entreprise de métallurgie. Avec un collègue il monte le syndicat CGT. Il tombe malade, et il bénéficie alors d’un poste aménagé : il est magasinier dans la même entreprise.
En 1983, il va rejoindre une communauté de Prêtres Ouvriers dans la maison de Philippe CLEMENT P.O. diocésain, au Mans. Joseph Babonneau les rejoint en 1991.
En juillet 1998, à 54 ans, il arrête le travail et rejoint le couvent de Guingamp.
Il était partie prenante du réseau « Famille franciscaine en monde ouvrier » dont il sera le trésorier pendant quelques années.
Ce qu’il appréciait dans l’Ordre, c’est le "caractère de simplicité et de fraternité dans les relations entre les membres". Il se réjouissait que cet aspect est inscrit dans la recherche de renouveau de l’Ordre après le Concile. "Pour être vraie, écrivait-il, la fraternité doit être fondée sur Jésus-Christ, qui est, en premier, le lien qui doit nous unir. C’est une nécessité pour chaque frère de veiller au sérieux de sa vie spirituelle et à la qualité de ses relations personnelles avec Dieu. Dieu seul peut nous donner force et charité qui permettent de dépasser les divergences qui peuvent surgir entre nous."
De 2003 à 2010, il sera l’économe de la fraternité. En mai 2010, suite à la fermeture de Guingamp, dont il a dû se préoccuper, il est venu à Angers.