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Le bon pasteur lui-même,
dans la parabole du pasteur et de la centième brebis
perdue et recherchée avec grand soin,
finalement retrouvée et joyeusement rapportée sur les épaules,
montre par cette métaphore,
les soins de sa sollicitude et sa clémence
pour les brebis perdues ;
sa propre parole le déclare expressément :
Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis
accomplissement parfait de la prophétie :
« comme un pasteur il paîtra son troupeau.
Voilà pourquoi,
au milieu des pièges des pharisiens et des périls de toute espèce,
Il supporta travaux, soucis et faim,
alors qu’il parcourait les cités et les bourgades
en annonçant le royaume de Dieu.
Il passait les nuits, dans la veille, en oraison,
Ne se laissant pas arrêter
par le murmure ou le scandale des Pharisiens,
il se montrait affable avec les publicains,
affirmant qu’il était venu en ce monde pour les malades.
Aux pénitents,
il proposait son affection paternelle
et leur montrait le sein ouvert de la divine miséricorde.
J’invoque ceux qui en furent les témoins
et je cite entre autres
Matthieu,
Zachée,
la pécheresse prosternée à ses pieds
et la femme surprise en adultère.
Comme Matthieu
suis donc parfaitement ce pasteur très aimant,
comme Zachée
accorde-lui l’hospitalité,
comme la pécheresse
enduis ses pieds de parfum,
lave-les de tes larmes,
essuie-les de tes cheveux
et couvre-les de baisers
afin de mériter, toi aussi, d’entendre
avec la femme exposée à son jugement,
la sentence d’absolution :
Personne ne t’a condamnée ?
Moi non plus je ne te condamnerai point.
Va et ne pèche plus.