Voici ma façon habituelle de prier. Je sens, à peine je me mets à prier, mon âme se recueillir dans une paix et une tranquillité qu’on ne peut traduire en paroles. Les sens restent comme en suspens : même si l’on faisait grand bruit autour de moi, ça ne me dérangerait pas le moins du monde (…)
Puis, à certains moments où la pensée de Dieu ne m’est pas présente, je me sens tout à coup touché par le Seigneur, tout au fond de l’âme, d’une manière pénétrante et douce. La plupart du temps, je suis obligé de verser des larmes de douleur pour mon infidélité, et des larmes de douceur pour avoir un Père si bon et si attentif à me rappeler sa présence (…)
D’autres fois, il m’arrive d’être dans une grande aridité spirituelle ; mon corps est dans une grande oppression à cause de tant d’infirmités ; il me semble que je suis dans l’impossibilité de pouvoir me recueillir et faire oraison, malgré le grand désir que j’en aurais (…)
À peine je me mets à prier, je sens mon cœur comme envahi par la flamme d’un amour ardent ; cette flamme ne ressemble à aucune autre flamme de ce monde… C’est une chose si agréable que je n’arriverai à la comprendre que dans la patrie céleste (…)
(Tiré du numéro spécial - troisième édition, 2010 - de la revue Notre-Dame de la Trinité, consacré au Padre Pio)