Obsèques de frère Sébastien Pouxviel

Le 18 mars 2019 en matinée , le Frère Sébastien Marie Pouxviel s’est endormi dans la paix du Seigneur à l’Ehpad de la Cadène à Toulouse âgé de 90 ans, après 69 ans de vie religieuse.

Ses obsèques auront lieu jeudi 21 mars 2019 à 15 h en la Chapelle du monastère des Clarisses 216 avenue Saint-Exupéry, 31400 Toulouse, et l’inhumation au cimetière de Terre Cabade à Toulouse.

Notre frère Georges Pouxviel est né le 24 novembre 1928 à Lacapelle-Livron dans le département du Tarn-et-Garonne, de parents fermiers qui ont eu deux fils. Très jeune, il est entré au petit séminaire de Montauban et fut orienté par un prêtre ami chez les capucins. Le 14 juillet 1948, il prenait l’habit au couvent de Carcassonne et le nom de Frère Sébastien Marie. Il a émis ses premiers vœux le 8 septembre 1949. C’est au couvent de Bègles, près de Bordeaux, qu’il est nommé à Noël 1949 et il y a fait sa profession perpétuelle le 21 décembre 1952. Il a été la cheville ouvrière de la fermeture de ce couvent en 1955 à la suite de laquelle il a rejoint Carcassonne. Trois ans plus tard, c’est à Montpellier qu’il est nommé au service de la communauté, cuisine, courses, entretien, et revient à Carcassonne en 1961 toujours pour les mêmes services jusqu’en 1966.
A ce moment-là, avec deux frères, (Bernard et Raphaël), il participe à la création d’une petite fraternité au travail à Périgueux. Il y fera d’abord une formation d’électricien en FPA (Formation professionnelle d’adultes), puis sera embauché dans une entreprise. Les deux frères au travail étant également engagés dans la pastorale, il aura particulièrement le souci des tâches domestiques et cela jusqu’en 1976. A cette date, il vient à Perpignan avec l’un des frères, et y continue son emploi d’ouvrier électricien jusqu’à sa retraite, arrivée quelques mois avant la fermeture de cette maison en 1994. Il rejoint alors la fraternité de Vénissieux puis de Bron, où il assure la cuisine et l’entretien de la maison. Il en est heureux, et est très disponible. L’’âge venant et ses capacités diminuant, il a rejoint les frères âgés à la rue d’Aquitaine à Toulouse mais non sans déménager son outillage, car c’était un grand bricoleur de qualité. Mais les outils n’ont pas tardé, hélas, à lui devenir inutiles, sinon à les regarder, et en début mars 2007, il est entré à l’Ehpad de la Cadène à Toulouse où il ne vivait plus, sur son fauteuil roulant, qu’avec ses souvenirs quand on pouvait les lui rappeler. Il s’est endormi paisiblement dans la mort. Merci à ceux qui l’ont accompagné fidèlement de leurs soins durant ses onze ans en cette maison de la Cadène.
Frère Sébastien a été un frère vraiment au service des communautés où il a vécu, très généreux dans son dévouement aux frères, laissant parfois percevoir une grande sensibilité qu’il ne pouvait cacher. Sa fidélité à la vie de prière était aussi un stimulant pour l’entourage. Citant ce qu’il avait dit lors du chapitre des Nattes en 1991, « Je demandai à entrer dans l’Ordre pour me mettre au service de la communauté dans les tâches matérielles de la maison », il pouvait dire, en simplicité et vérité, plus tard : « tel était l’idéal que je me proposais en novembre 1947, tel est le même idéal que je tâche de pratiquer en 1994 ». Il faut joindre à ce service des frères, sa passion pour le bricolage dans lequel il se montrait très ingénieux et inventif. N’a-t-il pas été correspondant de la Revue Système D ? Certaines de ses inventions furent primées. Mais frère Sébastien, c’est aussi celui qui, à partir de sa présence à Perpignan, s’est passionné durant ses soirées pour une recherche sur saint François et sainte Claire en regroupant sur bien des thèmes des citations de leurs écrits.
Frère Sébastien, quelques frères t’ont joué parfois quelques tours parce qu’ils t’aimaient bien et tu ne les en aimait pas moins pour autant. A l’heure des retrouvailles dans la maison du Père, qu’ils te présentent au Seigneur, même si LUI te connait mieux qu’eux, et nous, nous lui demandons, avec ta famille, miséricorde pour tes faiblesses et lui disons merci pour ce que tu as été pour nous .
Que François et Claire te révèlent ce qu’encore tu ne savais pas d’eux !