Le charisme capucin

Extraits des Constitutions des frères mineurs capucins

  • La vie capucine ? Une vie consacrée, « brûlante d’amour pour le Christ »

« Disciple authentique du Christ, exemple éminent de vie chrétienne, saint François d’Assise engage les siens à marcher joyeusement sur les traces du Christ humble et pauvre qui, dans l’Esprit, les conduira au Père. Brûlants d’amour pour le Christ et désirant nous conformer davantage à lui, contemplons-le dans l’anéantissement de l’incarnation et de la croix. Lorsque, dans une joie commune, nous célébrons l’Eucharistie, nous participons au mystère pascal et goûtons par avance la gloire de la résurrection jusqu’à ce qu’il vienne. Vivons généreusement les conseils évangéliques et d’abord ceux que nous avons promis : le célibat consacré à Dieu, la pauvreté, notre chemin privilégié de salut, et l’obéissance, expression de notre amour. » (n°2)
A l’exemple de nos frères qui nous ont précédés, « nous donnerons la première place à la vie de prière, surtout contemplative. En esprit de minorité, nous vivrons une pauvreté radicale tant personnelle que communautaire. Nous donnerons le témoignage d’une vie austère et d’une joyeuse pénitence par amour de la croix du Seigneur. (…) Nous serons de vrais frères les uns pour les autres. (…) En esprit de service, nous développerons notre élan apostolique sous diverses formes, principalement l’annonce de l’Evangile. » (n°4)

  • Suivre l’Esprit du Seigneur (saint François)

« Que chaque frère mène une vie digne de la vocation franciscaine et capucine qu’il a reçue de Dieu. (…) Nous avons laissé le monde : n’ayons donc d’autre désir, d’autre volonté, d’autre joie que de suivre l’Esprit du Seigneur et son action sainte et de toujours lui plaire. Ainsi nous serons vraiment frères et pauvres, doux, avides de sainteté, miséricordieux et purs de cœur. En un mot, nous serons tels que le monde pourra connaître par nous la paix et la bonté de Dieu. » (n°44)

  • Action et contemplation

« Pour répondre avec fruit à notre vocation évangélique dans l’Eglise et dans le monde, menons fidèlement la vie apostolique qui unit contemplation et action, comme Jésus lui-même, qui a vécu essentiellement dans la prière tout en travaillant sans cesse à notre salut. (…) Que toute notre vie de prière soit imprégnée d’esprit apostolique et que toute notre action apostolique soit imprégnée de vie de prière. » (n°13)

  •  Vie en frères

« Accueillons-nous mutuellement, avec reconnaissance, comme des frères donnés par Dieu les uns aux autres et riches de dons différents. Partout où nous vivons, réunis au nom de Jésus, ne formons qu’un cœur et qu’une âme et tendons sans cesse vers une plus grande perfection. En vrais disciples du Christ, aimons-nous mutuellement de tout cœur, portant les fardeaux et les faiblesses les uns des autres. » (n°84)

  • Attitudes fraternelles

« Présents dans le monde pour le service du Dieu vivant, dans la charité, l’humilité et la joie franciscaine, nous travaillerons à faire régner la paix et le bien pour le progrès du monde et de l’Eglise. » (n°98)

  • Prier en frères mineurs

« Notre prière doit être l’expression même de notre vocation de frères mineurs. Elle est vraiment prière de frères lorsque nous sommes réunis au nom du Christ dans une affection mutuelle, car alors le Seigneur est présent au milieu de nous. Elle est vraiment prière de mineurs quand nous vivons unis au Christ humble et pauvre, présentant au Père le cri des pauvres et partageant effectivement leurs conditions de vie. » (n°46)

  • L’oraison

« Maintenons et développons cet esprit de contemplation qui marque si fort la vie de saint François et de nos anciens frères. (…) Pour ne pas laisser s’éteindre en nous l’esprit de prière mais le faire croître sans cesse, appliquons-nous chaque jour à l’oraison. (…) S’ils sont vraiment frères mineurs et habités par l’Esprit, ils ne cessent de prier intérieurement. Car prier n’est rien d’autre que parler cœur à cœur avec Dieu. » (n°52)

  • La Vierge Marie

« Nous honorerons de façon spéciale, tant par le culte liturgique que par la récitation du chapelet, Marie, la Mère de Dieu, la Vierge Immaculée, fille et servante du Père, mère du Fils, épouse de l’Esprit Saint, vierge faite Eglise, selon l’expression de saint François. Nous propagerons la dévotion mariale dans le peuple. La Vierge marie est notre mère et notre avocate, la patronne de notre Ordre ; associée à la pauvreté et à la passion de son Fils, elle est, l’expérience en témoigne, le chemin pour accéder à l’esprit du Christ pauvre et crucifié. » (n°54)

  • Sobriété de vie et solidarité

« Notre pauvreté individuelle et communautaire, pour rester vraie, doit être la manifestation d’une pauvreté intérieure qui n’ai jamais besoin de se justifier. Cette pauvreté demande un style de vie simple et sobre dans le vêtement, la nourriture et le logement ; elle exige le renoncement à toute forme de pouvoir, qu’il soit social, politique ou ecclésiastique. Vivons dans une solidarité constante avec les multitudes de pauvres de cette terre. » (n°60)

  • Partager la condition des pauvres

« Nous approuvons les frères qui, dans les situations propres à leur pays, vivent avec les pauvres et partagent leur condition et leurs aspirations : ils les aident ainsi dans leur évolution sociale et culturelle et mes ouvrent à l’espérance chrétienne. » (n°60)

  • Notre manière de travailler

« Saint François exhorte ses frères à travailler avec conscience et en présence de Dieu. Son exemple témoigne de la dignité du travail. Par le travail, il a voulu participer à la condition humaine. (…) Diverses formes de travail peuvent convenir à chacun selon la variété des dons reçus de Dieu et de ses propres capacités. Nous n’accepterons que les ministères et les tâches compatibles avec notre vie en fraternité et répondant aux besoins de l’Eglise et des hommes. Les activités qui s’accordent le mieux avec notre vie sont celles qui manifestent plus clairement la pauvreté, la minorité et la fraternité, car pour nous aucun travail n’est moins estimable que les autres. » (n°75.77)

  • Témoigner à travers la mission

« Les frères développeront les formes traditionnelles d’apostolat : missions populaires, retraites, confessions sacramentelles des fidèles, visite des malades, aumônerie de prisons (…) Dans les formes nouvelles d’apostolat, ils iront de préférence vers ceux qui, en raison de leurs conditions de vie, échappent à la pastorale ordinaire, tels que les jeunes en difficulté pour leur vie chrétienne, les immigrés, les ouvriers, les gens écrasés par les soucis d’ordre économique ou en butte à la malveillance ou au racisme. (…) Le témoignage des frères sera plus facilement compris et mieux accueilli sils vivent proches des gens au cœur simple et se comportent en vrais mineurs dans leur style de vie comme dans leur langage. » (n°147)

  • La prédication

« Héraut du Christ, saint François, affermi par l’autorité de l’Eglise, parcourait les cités jetant partout la semence évangélique. (…) A son exemple et fidèles à la tradition de notre Ordre, les frères prêcheront la Parole de Dieu dans un langage accessible et en pleine fidélité à la sainte Ecriture. Cette Parole de Dieu qui est le Christ, les frères sauront la graver profondément en eux-mêmes. » (n°148)

  • Le sacrement du Pardon

« Dans l’esprit du Christ Pasteur, les frères prêtres annonceront le pardon des péchés dans le sacrement de réconciliation. Ils se rendront volontiers disponibles pour entendre les confessions : ce ministère convient pleinement à des mineurs et s’exerce souvent au profit de fidèles les plus pauvres spirituellement. Leur zèle exprimera la sainteté et la miséricorde de Dieu ; il manifestera leur charité, leur patience, leur prudence et leur respect de la dignité des personnes. » (n°149)

  • Pénitence et joie

« En grande ferveur et joie spirituelles, saint François d’Assise fonda sa vie sur les béatitudes évangéliques et ne cessa de prêcher la pénitence, invitant par son exemple et sa parole tous les hommes à porter la croix du Christ. Et il voulut que ses frères soient des hommes de pénitence. (…) Bien que pénitents, les frères doivent toujours et plus que d’autres se caractériser par la joie et une charité délicate et affectueuse, à l’exemple des saints de l’Ordre, qui étaient rigoureux avec eux-mêmes mais pleins de bonté et d’attention pour les autres. » (n°101-102)

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