« Nous, franciscains, connus au travers du charisme de saint François et de sainte Claire d’Assise, disciples du Christ et de Son Évangile, amants de Dieu, de l’humanité et de toute créature disons « non » à la violence à l’encontre des femmes et nous engageons à aider la croissance et le développement des jeunes fille ». C’est ce qu’affirme un appel diffusé par l’Association des Familles franciscaines d’Inde (AFFI), qui réunit toutes les congrégations religieuses, masculines et féminines, et les associations indiennes de laïcs s’inspirant à saint François d’Assise. « En rappelant avec douleur la terrible violence à l’encontre des femmes présente dans le pays, en tant que franciscains d’Inde, nous faisons appel à tous nos instituts d’instruction et de charité afin qu’ils se concentrent sur le bien-être des jeunes filles au travers d’actions concrètes » affirme l’appel envoyé à Fides et signé par le père A.J. Mathew Ofmcap, Président de l’AFFI.
Les franciscains indiens, présents dans 165 provinces, rappelle le texte, contribuent au bien-être de la société au travers de centaines d’écoles, d’universités, d’institutions médicales et d’œuvres sociales répandues dans tout le pays, en particulier au profit des plus pauvres, des opprimés et des marginalisés.
La violence à l’encontre des femmes a atteint un niveau intolérable dans le pays, ainsi qu’il résulte des données officielles reprises par le communiqué parvenu à Fides. Une jeune fille sur cinq subit en Inde une violence physique avant l’âge de 15 ans ; 4,5% des jeunes filles de 15 à 19 ans sont contraintes à subir des rapports sexuels ; 34% des adolescents subissent des violences physiques ; chaque jour, 92 femmes sont violées en Inde et 91% des femmes indiennes subissent un harcèlement sexuel au cours de leur vie.
Face à ce scénario alarmant, les franciscains proclament « la dignité de toute fillette et de toute jeune fille au sein de la famille et de la société » et s’engagent à garantir « l’alphabétisation des fillettes, en particulier dans les zones rurales et les quartiers pauvres, spécialement de celles appartenant aux groupes tribaux et à la catégorie des dalits ». Le réseau AFFI entend organiser des séminaires spéciaux portant sur la protection et la promotion de la femme et constituer un groupe de travail pour contrôler la saine éducation des fillettes au sein de la société, en promouvant à chaque niveau des campagnes contre la violence à l’encontre des femmes. (PA) (Agence Fides 14/10/2014)